Qu'entend-on par droit de préemption ?
Au fond, un droit de préemption est très simple à expliquer. Il régit le droit d'un titulaire d'un droit de préemption d'acquérir un terrain ou un bien immobilier de préférence à un acheteur lors de la vente. Le droit de préemption doit reprendre le contrat de vente notarié exactement tel qu'il a été conclu entre le vendeur et l'acheteur initial. Le droit de préemption doit donc payer le même prix d'achat pour le terrain ou le bien immobilier que le premier acheteur. Il existe différentes bases légales et possibilités d'organisation pour le droit de préemption sur les terrains et les biens immobiliers, que nous vous présentons ci-après.
Selon la situation, différents types de droit de préemption s'appliquent à une maison ou à un terrain. Ainsi, le droit de préemption peut être inscrit au registre foncier(droit de préemption réel) ou être réglé par contrat entre les parties(droit de préemption en matière d'obligations). Mais les droits de préemption prescrits par la loi, pour lesquels aucun contrat n'est nécessaire, s'appliquent également(droit de préemption légal et droit de préemption de droit public).
Le droit de préemption réel
Le droit de préemption réel est toujours inscrit au registre foncier sous forme d'annotation et ne peut être établi que pour des biens immobiliers, c'est-à-dire des terrains bâtis ou non bâtis. L'inscription au livre foncier crée, en cas de vente, un blocage du droit de disposition qui prend automatiquement effet. Tant que l'ayant droit n'a pas fait connaître sa renonciation à son droit de préemption, le premier acheteur ne peut pas être inscrit au registre foncier en tant que nouveau propriétaire.
Le droit de préemption en droit des obligations
Contrairement au droit de préemption réel, le droit de préemption en droit des obligations s'applique aussi bien aux biens mobiliers tels que les maisons et les appartements qu'aux biens immobiliers tels que les terrains. Contrairement au droit de préemption réel, il n'est pas inscrit au registre foncier, mais réglé par contrat entre les deux parties. Cela a pour conséquence que le titulaire du droit de préemption ne peut pas annuler l'inscription éventuelle du premier acheteur comme nouveau propriétaire au registre foncier, même s'il n'a pas été informé de son droit de préemption. Dans ce cas, le titulaire du droit de préemption aurait toutefois droit à des dommages et intérêts contre le vendeur.
Déroulement en cas d'aliénation avec droit de préemption réel ou par obligation
La vente d'un bien immobilier ou d'un terrain grevé d'un droit de préemption réel ou d'un droit d'obligation se déroule généralement de la manière suivante :